6.2.2 Porphyrie cutanée tardive

Grading & Level of Importance: B

Définition

Trouble de la synthèse des porphyrines dans le foie. Forme la plus fréquente de porphyrie. Terrain : homme (sex ratio H:F = 2:1) à partir de 40 ans.

Étiologie et pathogénie

Héréditaire (autosomique dominant) ou acquis: Déficit héréditaire (< 20% des cas) ou acquis de l'enzyme uroporphyinogène III décarboxylase.

  • Facteurs déclenchants: alcool, médicaments (antifongiques, analgésiques, barbituriques, arsenic, oestrogènes, chloroquine).
  • Infections virales : VIH, VHB et VHC.  

 

Symptomes

 

  • Bulles et érosions dans les zones photoexposées sousmises à des traumatismes mineurs (dos des mains, visage)
  • Grains de milium et atrophie cutanée
  • Lésions sclérodermiformes du visage, du cou, du décolleté tardives
  • Hypertrichose dans la région malaire et sur les tempes
  • Coloration foncée des urines (couleur bière brune), avec fluorescence intense à la lumière de Wood, en raison de taux très élevés de prophyrines. 

 

Examens de laboratoire

Sang: sidérémie et ferritine le plus souvent augmentées , tests hépatiques perturbés
Urines: excrétion augmentée de d'uroporphyrines (I > III)
Selles: excrétion augmentée de coproporphyrines

Dermatopathologie

Bulle sous-épidermique, élastose dermique, immunofluorescence directe : dépôts d'IgG, d'IgM et C3 à la jonction dermo-épidermique et autour des vaisseaux dermiques superficiels.

Diagnostic differentiel

Toutes les autres maladies bulleuses (en particulier pemphigoïde bulleuse et épidermolyse bulleuse acquise).

Prévention et thérapie

 

  • Photoprotection.
  • Eviction des facteurs déclenchants (alcool, médicaments hépatotoxiques), saignées pour réduire les réserves de fer, chloroquine à faible dose.

 

Marquer l'article comme non lu
L'article a été lu
Marquer l'article comme lu
Icône de test

Tests

Commentaires

Soyez le premier à laisser un commentaire !